Descartes vs. Aquinas (and other scholastics) on the senses, the imagination, God, and the soul

In Summa theologiae, Ia, q. 75, a. 1, Aquinas writes:

[A]d inquirendum de natura animae, oportet praesupponere quod anima dicitur esse primum principium vitae in his quae apud nos vivunt animata enim viventia dicimus, res vero inanimatas vita carentes. Vita autem maxime manifestatur duplici opere, scilicet cognitionis et motus. Horum autem principium antiqui philosophi, imaginationem transcendere non valentes, aliquod corpus ponebant; sola corpora res esse dicentes, et quod non est corpus, nihil esse. Et secundum hoc, animam aliquod corpus esse dicebant.

In Discours de la méthode, AT, 37, Descartes writes:

Mais ce qui fait qu'il y en a plusieurs qui se persuadent qu'il y a de la difficulté à le connaître [i.e., God], et même aussi à connaître ce que c'est que leur âme, c'est qu'ils n'élèvent jamais leur esprit au delà des choses sensibles, et qu'ils sont tellement accoutumés à ne rien considérer qu'en l'imaginant, qui est une façon de penser particulière pour les choses matérielles, que tout ce qui n’est pas imaginable leur semble n'être pas intelligible.

But then, after seeming to express the same insight as Aquinas, Descartes goes on to suggest that people who accept the dictum according to which “n'y a rien dans l'entendement qui n'ait premièrement été dans le sens” (“nihil est in intellectu quod non sit prius in sensu”) have the same problem. Indeed, the dictum itself is an indicator of that problem!

Ce qui est assez manifeste de ce que même les philosophes tiennent pour maxime, dans les écoles, qu'il n'y a rien dans l'entendement qui n'ait premièrement été dans le sens, où toutefois il est certain que les idées de Dieu et de l'âme n'ont jamais été. Et il me semble que ceux qui veulent user de leur imagination, pour les comprendre, font tout de même que si, pour ouïr les sons, ou sentir les odeurs, ils se voulaient servir de leurs yeux : sinon qu'il y a encore cette différence, que le sens de la vue ne nous assure pas moins de la vérité de ses objets, que font ceux de l'odorat ou de l'ouïe; au lieu que ni notre imagination ni nos sens ne nous sauraient jamais assurer d'aucune chose, si notre entendement n'y intervient.

Descartes is either unaware of the scholastic explanation of the dictum (cf. e.g., De veritate, q. 2, a. 3, ad 19) or doesn’t accept it. My hunch is that it’s the latter. But not being an expert on Descartes, I would be glad for help on this.

How bad was scholastic manualism?

Perhaps not all that bad. See my brief post on this at the AMU philosophy department blog.

Dare I say that Aquinas was the first "textbook Thomist"?